Nouvelle contribution à la concertation “Portes de l’Abbaye”
La ville de Saint-André a ouvert une nouvelle concertation préalable sur le projet d’aménagement des Portes de l’Abbaye du 16 août au 18 septembre 2017.
▶ plus d’info sur cette concertation préalable
L’association Le Collectif avait déjà contribué
▶ à la concertation préalable de la MEL en mars 2016,
▶ suite à une marche participative en septembre 2016,
▶ à l’enquête publique de la MEL en octobre 2016.
Retrouvez ci-dessous la contribution du Collectif à cette nouvelle concertation préalable.
Voyez aussi l’article paru en septembre 2017 dans la Voix du Nord :
▶ « Les citoyens à nouveau interrogés sur le quartier Portes de l’Abbaye »
Contribution de l’association Le Collectif à la concertation préalable, septembre 2017
Nous sommes convaincus qu’il faut agir pour le renouvellement urbain. Ce site offre la possibilité de refaire la ville sur la ville et ainsi éviter la dispersion de l’habitat en périphérie et l’urbanisation des terres agricoles. Nous sommes favorables à la réalisation d’un projet d’urbanisme à vocation d’habitat. Mais nous attirons l’attention des acteurs de nombreuses réserves sur la méthode et le contenu.
Sur la méthode, nous nous efforçons de produire des contributions collectives aux concertations dans des délais réduits ; mais elles se succèdent et ne nous apportent pas d’éléments de réponses. Nous continuons à jouer le jeu de la concertation, mais nous rappelons avec force que ces méthodes ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il faut aller beaucoup plus loin dans l’implication des habitants et la co-construction des projets urbains. Quid notamment des ateliers participatifs proposés par le maire de Saint-André au Conseil Municipal ? Nous formulons le souhait de rencontrer les aménageurs pour aller plus loin dans la co-élaboration du projet.
Sur le contenu du projet, voici une liste de questions restées sans réponse.
- Comment s’assurer que la dépollution du site soit compatible avec le changement d’usage proposé, à savoir un lieu de vie et d’habitat de haute densité avec des commerces, services et zone récréative à destination des familles ? Quelle analyse de l’état actuel des nombreuses pollutions déjà présentes : sol, bruit (circulation, travaux, présence des Halls de la Filature), eau, air (circulations, particules…) ? Quelles garanties que ces pollutions soient maîtrisées, voires limitées ?
- Peut-on envisager l’éloignement des circulations de la rue Sadi Carnot par rapport aux maisons existantes pour apporter un peu moins de nuisances aux riverains ? Sachant que les nouvelles constructions devraient avoir des normes acoustiques de meilleure qualité que l’habitat ancien.
- Pour une meilleure insertion pourquoi ne pas construire des maisons accolées le long de rue Sadi Carnot ?
- Quelle sera l’incidence des ombres projetés des futurs bâtiments sur l’ensoleillement des constructions existantes ?
- Sur le « besoin de logements », y-a-t-il une réflexion sur les risques de déstabilisation du marché immobilier avec la commercialisation successive d’un grand nombre de logements (d’un type identique) dans une période courte à Sainte-Hélène, Jean Caby et aux Portes de l’Abbaye ? Peut-on avoir accès à des informations sur le suivi de la production de logements à Saint-André ? La commune semble avoir déjà dépassé l’objectif du PLH [Programme local de l’habitat], qu’en est-il ?
- Quelle est la capacité des équipements de la commune (crèche, écoles, structures de loisirs…) à supporter, à terme, un tel projet ?
- Pourquoi la mise en place d’une offre de transport en commun est au conditionnel alors qu’elle doit être un élément inconditionnel de l’urbanisation du secteur si l’on souhaite atteindre les objectifs du Plan de Déplacements Urbains (baisse de 56% à 35% la part modale de la voiture à l’horizon 2020) ? De quel « TCSP » [Transport collectif en site propre] parle-t-on ? Quelles sont les prévisions de déplacements des nouveaux ménages en l’absence d’offre de transport en commun de qualité ? Combien de véhicules en plus, notamment rue Sadi Carnot ? Comment comptez-vous limiter les impacts négatifs du fonctionnement des infrastructures routières sur la santé et le cadre de vie ?
- Quelle sera l’accessibilité du supermarché ? Combien de places de parking supplémentaires seront créées sachant qu’un millier de places devrait déjà être construite pour les logements ?
- Pourquoi la composition urbaine respecte la servitude de l’ancien projet tram-train ? Faut-il conserver cette servitude ? Ne doit-on pas raisonner simultanément à un ambitieux projet de transport en commun sans attendre que le site soit urbanisé ?
- Quelle complémentarité de l’offre commerciale avec l’offre déjà existante ?
- Quels liens avec les quartiers voisins ? quelle cohérence avec les autres projets du secteur (équipements, parcs, infrastructures en projets) ?