AG du Collectif

Association Le Collectif – tous acteurs de notre ville
Rapport moral 2018
Assemblée générale du 9 mars 2019

 

L’association a 5 ans

L’année 2018 est marquée par un rebond (qualitatif et quantitatif !) de l’association, après une année 2017 compliquée. La remise en mouvement a été fortement liée au projet d’accueil de la tournée 2018 “Le Temps des Gens, de Saillans à La Belle Démocratie”. Tractage, café citoyen début 2018, financement participatif à hauteur de 900€… un beau défi et un vrai succès.

Un succès “moral” puisque la soirée et la formation de Tristan Rechid ont mis des mots sur ce que l’on cherchait depuis le début de l’aventure en 2014. Oui c’est ça le Collectif : la gouvernance partagée, la participation citoyenne avec des méthodes précises et la volonté de remettre les choses à leur place : “le politique c’est l’habitant, l’élu son représentant” !

La démocratie ça s’exerce oui, mais ça s’apprend aussi. Et jusqu’à présent, on la voit quasiment nul part ; on est systématiquement plus proche de la manœuvre de séduction politique que d’une démarche qui veut redonner de la capacité d’agir au citoyen. À mesure que l’on apprend la démocratie, on se rend aussi compte du chemin qu’il y a à parcourir.

Le premier passage de Tristan a laissé place à une petite dépression où l’on s’est demandé comment faire, par où on commencer. La relance d’un “rendez-vous” public qui a pris du temps. Mais l’ambition et l’envie de faire, avec de nouveaux adhérents et de nouvelles énergies, sont bien là : le nouveau cycle de Cafés Citoyens, c’est un rendez-vous par mois, des méthodes d’animations, une progression dans les thématiques…

2018 a aussi été marquée par le réveil citoyen sur la question climatique. Suite à la démission de Nicolas Hulot, des Marches pour le Climat ont rassemblé des milliers de personnes à Lille depuis septembre 2018 avec une implication importante du mouvement associatif. Le défi climatique entre en résonance avec un “combat” aux portes de Saint-André contre l’urbanisation des terres agricoles des Muchaux. Oui, l’aménagement climaticide se construit sous nos yeux ; ce n’est pas un fantasme, ce n’est pas virtuel, c’est ici et maintenant. Et cette folie de bétonner en bordure de Saint-André alors que l’autonomie alimentaire de nos villes est un vrai défi, est juste rendue possible par l’absence de démocratie métropolitaine. L’urgence climatique est directement liée à l’urgence démocratique.

Dans le prolongement de 2018, l’association en 2019 veut continuer “d’agiter la démocratie locale” et d’être un laboratoire d’initiative citoyennes. 2019, c’est aussi la perspective de 2020 où l’association a décidé d’être “acteur des prochaines élections municipales”. Cette participation peut prendre des formes très variées : boîte à idées, sensibilisation, charte pour les candidats ou peut-être une liste participative. L’idée est de créer les conditions d’une large mobilisation des habitants (et le contexte électoral est une période propice à cela). Pour finir, on peut aussi saluer tous les niveaux d’engagement dans l’association et la volonté de faire ensemble avec nos différences.

On grandit, on progresse et on va pas s’arrêter là.

— Cyprien, 9 mars 2018